En 2004: 1600 tonnes de poissons

En 2004, les pêcheurs professionnels suisses ont capturé quelque
1600 tonnes de poissons. Ce sont les quelque 900 tonnes de corégones
qui leur ont rapporté le plus.
Ce sont les quelque 900 tonnes de corégones
qui leur ont rapporté le plus. Mais ces captures ne suffisent de
loin pas à couvrir la consommation nationale. C’est pourquoi 46 000
tonnes de poissons ont été importées en 2004, dont 5300 de saumon.
Le saumon a disparu de Suisse; les conditions permettant sa
réintroduction ont toutefois été améliorées au cours des dernières
années. Des essais effectués avec la truite de mer montrent quels
obstacles doivent encore être écartés pour permettre un retour du
saumon.

En 2004, les pêcheurs professionnels ont capturé dans nos lacs près
de 1600 tonnes de poissons, dont 912 de corégones et 359 de perches.
Les bons résultats de l’année précédente (1800 tonnes), dus à un été
particulièrement chaud, n’ont pas pu être reproduits en 2004. Les
autres poissons – gardons, brochets, sandres, agones, ombles et
truites – représentent des parts non négligeables dans les chiffres
des captures.

À peine plus de 3 % de la demande sont couverts par les prises
indigènes

La pêche indigène est soumise à des conditions visant à limiter
l’intensité de la pêche pour qu’elle reste acceptable du point de
vue écologique, ce qui permet d’assurer une exploitation durable des
effectifs de poissons. Les prises indigènes ne couvrent dès lors que
3,4 % de l’ensemble de la consommation de poissons d’eau douce et de
poissons de mer en Suisse.

46 000 tonnes de poisson ont été importées en 2004, dont 15 000
tonnes de poissons d’eau douce. Ces chiffres comprennent à la fois
les poissons sauvages et les poissons d’élevage. C’est notamment le
cas pour les 5300 tonnes de saumons, soit plusieurs millions de
poissons; ils représentent 35 % des importations de poissons d’eau
douce.

La force de l’instinct des poissons migrateurs

À l’origine, les saumons vivaient dans l’Aar, la Reuss, la Limmat,
la Birse, la Wiese, la Thur et leurs affluents. En 1915, plus de
1000 saumons ont été pêchés dans le seul canton d’Argovie. Mais la
construction des premières centrales électriques sur le Rhin
supérieur a empêché les poissons de remonter jusqu’aux zones de
frai. Ils ont finalement disparu de Suisse dans les années soixante.

Afin de pouvoir réintroduire des populations naturelles de poissons
migrateurs, des mesures visant à améliorer les biotopes aquatiques
ont été prises ces dernières années. Mais ce n’est pas encore assez.
Pour réussir la réintroduction, il faut mieux connaître le
comportement migrateur de ces poissons dans les conditions
actuelles. C’est pourquoi l’OFEFP et l’Inspection de la pêche de
Bâle-Ville, en collaboration avec l’association Saumon-Rhin, ont
muni 24 truites de mer d’émetteurs radio en hiver 2003/04 et 2004/05
avant de les relâcher près de Bâle. L’essai a été mené avec des
truites de mer, car les saumons sont des poissons fragiles; mais les
deux espèces ont des exigences comparables quant à leur habitat.

Le projet de recherche (voir également l’encadré) a montré que les
truites de mer ont remonté les trois affluents du Rhin – la Wiese,
la Birse et l’Ergolz. Malgré les obstacles, l’instinct de remonter
les cours d’eau pour frayer est si fort que les poissons ont utilisé
toutes les possibilités de franchissement qu’ils ont trouvées. Les
résultats de cette étude vont servir à la réintroduction du saumon
dans le Rhin à Bâle. L’étude a ainsi fourni des informations
importantes pour la construction de futures passes à poissons. Il
faudra notamment procéder à des aménagements en aval de Bâle, afin
que les poissons puissent rejoindre les zones de frai sans
rencontrer d’obstacles.

Source: OFEFP