Après une phase de stagnation, la concentration en phosphore dans les eaux du lac a repris sa tendance à la baisse en 2000.
L’an passé, elle atteignait 36.5 gP/l – soit 36.5 millionièmes de grammes de phosphore par litre d’eau – contre 39.2 en 1999, soit une diminution d’environ 7 %L’objectif de la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL) pour 2010 est de réduire la concentration en phosphore à moins de 20 gP/l, ce qui permettrait de rétablir un état écologique satisfaisant. A titre de comparaison, la concentration mesurée en 1957 s’élevait à 12.4 gP/l, celle enregistrée dans la période 1977-79 à 92 gP/l.
Le phosphore est le grand ennemi du Léman, puisque cet élément nutritif est le principal responsable de l’eutrophisation du lac. Il sert d’engrais aux algues de pleine eau (le phytoplancton), dont le développement excessif provoque à la longue l’asphyxie des eaux par manque d’oxygène. Actuellement, la concentration en phosphore dans les eaux du Léman provoque encore des poussées d’algues trop importantes, surtout des proliférations d’algues filamenteuses. Ces algues peuvent être très gênantes, notamment pour la production d’eau potable, la baignade ou la pêche.
Continuer la lutte contre les apports de phosphore
Depuis 1963, la CIPEL mène une lutte incessante contre les apports de phosphore de toutes provenances. Abaisser la concentration de phosphore dans les eaux du lac reste l’un des objectifs principaux de son nouveau plan d’action, lancé en automne 2000. Pour y parvenir, elle préconise différents moyens : par exemple promouvoir l’utilisation de produits sans phosphates, notamment dans les produits pour lave-vaisselle, de nettoyage etc., optimiser et contrôler le fonctionnement des stations d’épuration, ou encore lutter contre les apports de phosphore par érosion des sols agricoles.
Source: www.cipel.org