Avalanches, chutes de blocs, érosion torrentielle etc., autant de risques naturels auxquels sont confrontées les communes de montagne.
Pour les gestionnaires des territoires, il s’agit d’assurer la sécurité des sites et des populations dans un contexte géographique évolutif. En effet, ces régions connaissent un développement économique qui implique l’extension des enjeux exposés. A Grenoble (France), les chercheurs de l’unité de recherche « érosion torrentielle, neige et avalanches » élaborent des outils scientifiques en vue de prévenir les risques naturels en montagne, notamment pour ce qui concerne les avalanches.
Combiner données historiques et modèles numériques grâce à une approche statistique pour prévenir les avalanches
Pour établir les cartes d’aléa nécessaires aux plans de prévention des risques, la connaissance des avalanches anciennes est fondamentale. Néanmoins les données disponibles ne sont pas utilisables directement puisque la nature de la neige et le comportement de l’avalanche varient énormément d’un événement à l’autre. Une nouvelle approche combine l’utilisation d’un modèle de propagation calibré sur les données et de simulations statistiques.
Rénovation des cartes pour la prévention des avalanches
Les avalanches sont souvent synonymes de dégâts et accidents parfois mortels. Pour optimiser la sécurité des zones urbanisées en montagne, la carte de localisation des phénomènes d’avalanches est passée au peigne fin depuis 2002 afin d’être à la fois rénovée, mise à jour et étendue.
Modélisation numérique des écoulements neigeux
Par la modélisation, on reconstitue l’écoulement d’une avalanche depuis son déclenchement jusqu’à son arrêt. L’avalanche se décompose en réalité en deux couches. La couche inférieure de l’avalanche, la plus concentrée, se comporte en terme scientifique comme un écoulement dense. La couche supérieure de l’avalanche est de faible concentration. Elle se comporte comme un aérosol.
Simulation physique d’une avalanche aérosols
L’étude des avalanches poudreuses in situ étant difficile et dangereuse, les chercheurs se sont orientés vers la modélisation physique en modèle réduit. Les avalanches aérosols (ou poudreuses), composées d’air et de particules de neige, sont assimilées à des courants de densité.