Il n’y a pas que les humains qui subissent le stress du vacarme urbain. Pour se faire entendre, les oiseaux des villes chantent des mélodies plus courtes et plus rapides que leurs cousins de la campagne.
L’urbanisation rapide des dernières années a augmenté le niveau sonore des grandes villes et créé des problèmes de communication aux animaux. Pour s’adapter, les oiseaux ont dû modifier leur chant pour attirer les femelles et défendre leur territoire.
Pour vérifier si ce comportement était adopté par une grande variété d’oiseaux, l’écologiste Hans Slabbekoom et ses collègues de l’Université des Pays-Bas ont enregistré les chants de plus de 200 oiseaux dans 10 villes d’Europe dont Londres, Prague, Paris et Amsterdam. Ils les ont ensuite comparé aux chants des oiseaux des forêts avoisinantes.
Soumis à la vie trépidante de la ville, les oiseaux se pressent de dire ce qu’ils ont à dire. Ils chantent plus rapidement et moins longtemps. Ils chantent aussi beaucoup plus haut. Un oiseau qui chante comme Barry White en forêt devient un Michael Jackson en ville.
Pour l’auteur de la recherche, cette adaptation n’est pas étonnante. Les voitures, les camions et la machinerie lourde créent des sons de basse fréquence en ville. En adoptant des fréquences plus élevées, les oiseaux syntonisent un canal différent et font entendre leur voix au-dessus du bruit ambiant.
Cette découverte pourrait expliquer pourquoi certaines epèces d’oiseaux survivent mieux en ville que d’autres. Ceux qui n’arrivent pas à se faire entendre en ville retournent en campagne pour mieux chanter la romance à leur belle.
Source: sciencepresse.qc.ca