Eaux souterraines et lacs propres

Berne, 22.10.2009 – Les efforts communs de la Confédération, des cantons, des communes et des exploitations agricoles portent leurs fruits: la qualité des eaux souterraines et de l’eau des lacs s’est considérablement améliorée dans les régions où il existe des projets d’assainissement. L’objectif en matière de qualité, soit 25 mg de nitrates au plus par litre d’eau, a été atteint dans le cadre de plusieurs projets. En outre, les valeurs de phosphore mesurées en 2009 dans les Lacs de Sempach, de Hallwil et de Baldegg n’ont jamais été aussi faibles depuis 1900. Enfin, les petits organismes vivant dans les ruisseaux profitent d’une meilleure qualité de l’eau due à la réduction des apports de pesticides.

La Confédération soutient par 31 projets les mesures prises par l’agriculture pour réduire la quantité de substances indésirables dans l’eau potable et dans les eaux de surface; 26 de ces projets portent sur les nitrates, 3 sur le phosphore et 2 sur les produits phytosanitaires. En vertu de l’art. 62a de la loi sur la protection des eaux, la Confédération couvre environ 80 % du coût des projets.

Au sein du Groupe de travail Nitrates, les Offices fédéraux de l’agriculture (OFAG), de l’environnement (OFEV) et de la santé publique (OFSP) élaborent depuis 10 ans, de concert avec les représentants cantonaux dans le domaine de la protection des eaux, des stratégies et des concepts visant à réduire les apports de nitrates, de phosphates et de produits phytosanitaires et accompagnent la réalisation des projets.

Un assolement approprié et une technique culturale respectueuse du sol, de même que l’aménagement de surfaces herbagères, de bordures tampons et de prairies naturelles, permettent non seulement de réduire fortement les pertes de nitrates ou d’éviter le lessivage du phosphore, mais aussi de réduire les charges en pesticides à un niveau absolument inévitable. La démarche commune de la protection de l’eau et de l’agriculture garantit une qualité irréprochable de l’eau potable à long terme et permet de protéger les eaux de surface contre les apports excessifs d’éléments fertilisants et de polluants.

Les mesures sont conçues de telle sorte qu’il n’y a que des gagnants: agriculture, protection des eaux et biodiversité. Les étangs reconstitués servent d’habitat à des petits organismes, retiennent les éléments fertilisants excédentaires et représentent des lieux d’excursion et des espaces récréatifs pour la population. Des bordures tampons et prairies aménagées dans les régions de grandes cultures favorisent la flore et la faune et permettent d’éviter les apports de pesticides dans les eaux. Les agriculteurs créent ainsi une valeur ajoutée écologique et c’est à ce titre qu’ils sont rémunérés.
Renseignements:
Office fédéral de l’agriculture, Victor Kessler, 031 323 31 34
Office fédéral de l’environnement, Daniel Hartmann, 031 322 93 59
Office fédéral de la santé publique, Pierre Studer, 031 323 31 05