Préserver les zones humides

Les zones humides sont restées un peu trop longtemps les mal-aimées de la biodiversité », a déploré lundi Chantal Jouanno en déplacement dans les plaines humides des Basse vallées angevines à la veille de la journée mondiale des zones humides. La ministre français de l’Ecologie y a présenté un plan de 20 millions d’euros sur trois ans pour restaurer ces milieux naturels qui ont diminué de 67% depuis le début du XXe siècle.

« Des rôles irremplaçables »

Marais, estuaires, tourbières, étangs, prés salés ou mangroves, ces espaces situés entre terre et eau représentent environ 3 millions d’hectares. « Chacune de ces zones a plusieurs rôles, ce qui les rend irremplaçables, souligne Camille Baretche, chef du département action territoriale à l’Onema (Office national de l’eau et des milieux aquatiques – France). Ainsi, ces zones humides jouent le rôle d’épurateurs naturels de l’eau. On pourrait donc remplacer par des stations d’épuration… mais ce sont aussi des réservoirs de biodiversité et des zones d’extension des crues, qui limitent les dégâts en cas d’inondation. »

« Des milieux qui ne rapportent rien »

Les menaces qui pèsent sur ces zones sont diverses. L’urbanisation, la modification des systèmes d’alimentation hydrolique, l’assèchement pour de nouvelles pratiques agricoles… Comme le rappelle Romain Suaudeau, coordinateur du pôle eau à France nature environnement (FNE), « ces zones ont disparu car c’étaient des endroits où il y avait des moustiques, où on ne pouvait rien faire… Maintenant, elles sont mieux perçues mais encore vues comme des milieux qui ne rapportent rien. On pense qu’il vaut mieux y implanter un lotissement ou une terre cultivée».

Les Basses vallées angevines, où s’est déplacée la ministre, abritent plus de la moitié de la population européenne de râle des genets, une espèce d’oiseau protégée au niveau européen. Son habitat naturel, les plaines humides, a été mis en péril par le ralentissement des activités agricoles. En lien avec la Ligue de protection des animaux (LPO), les éleveurs ont modifié leurs pratiques pour protéger ce milieu. Ils valorisent maintenant leurs produits via la marque « L’éleveur et l’oiseau », le bœuf des vallées ». Source metrofrance.com

Héron pourpré - Purple Heron Couleuvre à colier

Héron pourpré – Purple Heron / Couleuvre à colier
D’autres photo d’oiseaux des zones humides