Climat : un avenir incertain pour les oiseaux européens

Les oiseaux d’Europe seront confrontés à l’avenir à de graves problèmes dus aux changements climatiques. Ils devront adapter leur comportement à la nouvelle situation ou pouvoir coloniser d’autres régions.

L’Atlas climatique des oiseaux nicheurs d’Europe, qui vient de paraître, fait le point sur cette question. L’Association Suisse pour la Protection des Oiseaux ASPO/BirdLife Suisse et la Station ornithologique suisse de Sempach ont analysé les implications de cette étude pour la Suisse.

Sans mesures efficaces contre le changement climatique, le centre de répartition des oiseaux européens se déplacera, selon le modèle, en moyenne de 550 km vers le Nord-est jusqu’à la fin de ce siècle. L’aire de distribution de certaines espèces pourrait diminuer d’environ un cinquième. Pour certains oiseaux, l’aire de distribution actuelle et celle potentielle du futur ne se chevaucheraient même plus du tout. Les espèces arctiques, subarctiques et ibériques souffriront probablement le plus du changement climatique. Certains oiseaux qui vivent exclusivement ou essentiellement en Europe, comme le milan royal, se verront confrontées à un risque d’extinction nettement plus grand.

Ce sont là les résultats de l’Atlas climatique des oiseaux nicheurs d’Europe, édité par les universités de Cambridge et Durham (Angleterre) et la RSPB (partenaire BirdLife en Grande-Bretagne) avec le soutien de BirdLife International. Cette étude de plus de 500 pages, publiée sous forme de livre, se base sur les modèles climatiques de l’IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change) et calcule, sur la base de la répartition actuelle des espèces et de leur dépendance au climat, leur probable future répartition. Les pronostics présentés ne tiennent toutefois pas compte des prédictions sur l’évolution de la végétation et de l’utilisation du territoire.

Concernant le lagopède alpin qui vit au-dessus de 2000 m d’altitude, la Station ornithologique suisse prévoit que son habitat s’élèvera de 300 m d’ici 2070 et pourra donc diminuer jusqu’à 50 %.
Source: vogelwarte.ch

Photos du Lagopède alpin