Les tempêtes de décembre 1999
Elles sont très différentes des cyclones
tropicaux.
Les Tempêtes des latitudes tempérées et les cyclones tropicaux se
distinguent:
- par leur morphologie: disons, pour simplifier, qu’un cyclone tropical
est plutôt assez symétrique autour de son oeil; une dépression des latitudes
tempérées est, en revanche, profondément asymétrique, c’est même la base de sa
structure; - par la répartition des vents forts et des contrastes: il
résulte des symétries que, dans un cyclone tropical, les vents les plus forts
forment une sorte de couronne autour de l’oeil (où les vents sont calmes); dans
une tempête des latitudes tempérées, les vents les plus forts en surface
s’organisent en tubes, près des fronts; - par leur source d’énergie fondamentalement différente:
les cyclone tropicaux tirent leur énergie de l’évaporation de l’eau de mer et
dans une moindre mesure, de la différence de température avec cette eau; de ce
fait, les cyclones ne peuvent se développer que sur mer. Les dépressions des
latitudes tempérées fonctionnent à partir des contrastes thermiques horizontaux
de l’air. Plus
ceux-ci occupent une grande épaisseur, plus les possibilités de renforcement
d’une dépression sont grandes. Il est donc possible à une dépression de se
renforcer ailleurs que sur mer, bien que la terre ferme induise une perte
d’énergie par frottement qu’il faut compenser par une plus grande efficacité du
«moteur» atmosphérique; - par leur répartition géographique: ouragans, typhons et
autres, regroupés en cyclones tropicaux, évoluent dans les régions
intertropicales. Les dépressions et les tempêtes sont typiques des latitudes
tempérées et froides.
Les cyclones
tropicaux, à la fin de leur vie, remontent vers des latitudes plus élévées. Il
arrive, dans ce cas, qu’ils jouent le rôle de précurseurs de dépressions du rail
en approchant du courant-jet. Dans ce cas, leur structure change rapidement pour
devenir celle d’une tempête.
Toutefois, il existe des cousins des
cyclones tropicaux aux latitudes élevées: en Méditerranée ou dans les mers
arctiques. Ce sont des systèmes puissants que l’imagerie des satellites permet
de reconnaitre. Ils peuvent même avoir un oeil. Ils fonctionnent sur le même
principe, utilisant plutôt la différence de température avec la mer (plus chaude
que l’air, parfois beaucoup en Arctique) que la différence d’humidité. Ils
restent de petite taille comparés aux cyclones tropicaux, leur durée de vie est
plus courte.